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Revue « Foe » : l’espace entre les deux

Situé dans un avenir où la dévastation de l’environnement pousse l’humanité à se tourner vers l’espace comme une propriété, “Ennemi” présente un spectacle de futilité. Non pas le désastre climatique lui-même, qui est tangentiel à l’intrigue, mais le spectacle de grands acteurs se jetant dans ce matériau, comme s’ils étaient courir à travers un marathon Tennessee Williams au lieu de l’équivalent d’un épisode distendu de « Twilight Zone » avec une esthétique qui pourrait être décrite comme un « filtre Dorothea Lange ».

La source réelle est un roman de 2018 de Iain Reid, qui a écrit le scénario avec le réalisateur Garth Davis (“Lion”). Le sujet n’est pas la dystopie, mais un mariage. Une nuit de l’année 2065, Junior (Paul Mescal) et Hen (Saoirse Ronan), qui vivent dans une ferme du Midwest (joué par l’Australie), sont abordés par une voiture équipée de phares « Blade Runner ». Le chauffeur est Terrance (Aaron Pierre), qui apporte des nouvelles qui, selon lui, doivent être considérées comme positives. (Pierre n’a pas un rôle qui appelle à la physicalité dévorante de Mescal et de Ronan, mais il a une manière sournoise de demander un verre d’eau – une ressource rare – donc la demande ressemble vaguement à une menace.)

Junior a été sélectionné comme candidat à la colonisation hors du monde. Rien ne se passera pour l’instant, c’est promis au couple, mais bien sûr – pour passer à la deuxième visite de Terrance, un an plus tard – quelque chose se produit. L’avancement de Junior au tour suivant signifie que Terrance devra emménager avec eux, pour sonder Junior comme un rat de laboratoire. Ne vous inquiétez pas non plus ! Pendant que Junior est absent, Hen vivra avec un remplacement biologique – une réplique contenant des tissus vivants et les souvenirs de Junior. C’est l’équivalent high-tech de laisser une photographie à une épouse de guerre, explique Terrance, sauf que cette photographie peut vivre et respirer. Tout cela pour aider leur mariage à survivre, naturellement.

La proposition fait rire, peut-être pas entièrement intentionnelle. Junior n’aime pas l’idée que Hen cohabite avec un fac-similé charnu, et il soupçonne que Terrance essaie de creuser un fossé entre eux. Mais en partie parce que le récit révèle des informations fragmentaires, le mariage ne peut être défini qu’en termes génériques et largement symboliques. (Les deux se sont mariés dès la sortie de l’école ; Junior n’apprécie pas que Hen joue du piano.)

Il faut reconnaître que les stars irlandaises, souvent vêtues de manière ample et trempées de sueur à cause du manque de climatisation, ont une telle présence et une telle alchimie qu’il est possible de croire à leur intimité – à l’attraction et à l’enchevêtrement de leurs corps, à leurs paroxysmes d’angoisse – et même de prétendre sur le moment qu’ils ont des personnages à part entière à jouer.

Attiré par des panoramas d’heures magiques et des clichés pseudo-poétiques de plastique de serre déchiré soufflé par le vent, « Foe » a l’air d’avoir été bronzé. (Le directeur de la photographie Matyas Erdely, du « Fils de Saül » et de « Sunset » de Laszlo Nemes, fait des merveilles avec la lumière naturelle.) Mais le mode énigmatique et allusif est en contradiction avec les efforts du film pour psychanalyser un mariage. Les personnages archétypaux des « Jours du Ciel » de Terrence Malick – presque certainement une influence visuelle – devaient simplement suggérer une histoire. Ici, il est demandé à l’histoire examinée par Hen et Junior d’avoir un poids que les grandes lignes ne peuvent pas supporter.

Le vide s’avère être une caractéristique, pas un bug, et un battement final complètement inutile dissipe toutes les ambiguïtés troublantes qui auraient pu persister. Ce qui commence comme un mystère élégant teinté de science-fiction ne laisse guère plus qu’un nuage de poussière.

Ennemi
Classé R. Séparation conjugale. Durée : 1h50. Dans les théâtres.

Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.nytimes.com/2023/10/05/movies/foe-review.html?rand=21388

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