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Berlinale 2020 : « Minamata » rappelle le pouvoir du photojournalisme

Berlinale 2020 : « Minamata » rappelle le pouvoir du photojournalisme

par Alex Billington
22 février 2020

Revue de Minamata

Il est toujours important de mettre en lumière les histoires qui nous rappellent le pouvoir du journalisme. Non seulement à propos de toutes les personnes courageuses et travailleuses qui se sont engagées à rapporter ces histoires, mais aussi à propos de l’impact que cela peut avoir sur le monde. Il va sans dire que le photojournalisme est tout aussi puissant, voire plus parfois. Une image peut change le monde. C’est là la valeur ultime de ce film particulier et l’histoire vraie qu’il raconte. Minamata raconte l’histoire du célèbre photographe américain W. Eugene Smith, qui s’est rendu au Japon au début des années 1970 pour photographier les habitants d’une petite ville empoisonnés par une entreprise chimique imprudente et cupide qui y possédait une usine dangereuse. C’est un film très émouvant et sérieux sur le pouvoir de la photographie et la ténacité des journalistes. Et cela m’a énormément conquis, déclenchant toutes sortes d’émotions.

Réalisé par un cinéaste/acteur américain Andrew Lévitas (son deuxième long métrage après avoir réalisé Berceuse), le film est basé sur une histoire vraie. L’accent est entièrement mis sur le photographe W. Eugene “Gene” Smith, interprété par Johnny Depp avec des cheveux et une barbe excentriques. Au moment où nous le rattrapons au début, il est en difficulté, fauché et vit à peine sa vie dans son appartement/laboratoire de développement à New York. Même s’il a vécu une vie acclamée et s’est forgé la réputation d’être l’un des plus grands photojournalistes de tous les temps, il ne se soucie plus de grand-chose. Jusqu’à ce qu’une Japonaise l’invite au Japon pour documenter les atrocités commises à Minamata, un petite ville sur la côte ouest de la partie sud du Japon. Une fois sur place, il ne se connecte pas seulement avec son maître, une jeune femme nommée Aileen jouée par l’actrice Minamimais aussi avec la population japonaise locale – qui vit sa vie malgré l’empoisonnement, tandis que quelques-uns tentent de combattre cette puissante société.

D’une part, le film raconte comment une personne endurcie et blasée peut être adoucie en rencontrant des personnes d’autres cultures. J’aime voir des histoires sur la façon dont la vie change lorsque les gens passent du temps dans d’autres pays, lorsqu’ils apprennent à comprendre et à interagir avec des habitants d’un tout autre monde. C’est toujours inspirant. D’un autre côté, le film parle d’un photographe et de la façon dont son travail peut vraiment faire la différence. Il combat ses propres démons et essaie de les surmonter pour avoir un impact sur le monde à sa manière. C’est un peu cliché, et le film est parfois un peu campagnard, mais cela ne m’a pas dérangé. J’étais pris dedans, sérieusement affecté par l’histoire racontée et par la manière dont elle est racontée. Depp est bon dans ce domaine, mais il est surpassé par tous les acteurs japonais – Minami, sa confidente, Aileen est extraordinaire, avec des performances remarquables de Tadanobu Asano (un de mes favoris de tous les temps), Hiroyuki Sanada, Jun Kunimura, Ryô Kaseet Akiko Iwase.

Le film présente également une superbe cinématographie de DP Benoit Delhommeet l’une des meilleures partitions que j’ai entendues cette année jusqu’à présent par le légendaire compositeur japonais Ryuichi Sakamoto. C’est tellement complexe et touchant – une partie importante du film ; il est utilisé avec puissance à certains moments et subtilement à d’autres. Le film est parfois brutal et juste un peu ringard dans sa narration à la hollywoodienne, mais je serai damné si je ne l’ai pas aimé. Je l’admets. La partition est à tomber par terre, juste ravissante. Il y a quelque chose de merveilleux et pourtant d’authentique irrésistiblement authentique dans le film qui m’a attiré et m’a complètement courtisé. C’est peut-être parce que je suis photographe que j’ai été plus connecté à cette histoire particulière qu’à d’autres. Et c’est peut-être parce que j’adore aussi le Japon et le peuple japonais. Quoi qu’il en soit, je défendrai ce film et chanterai ses louanges, il ne mérite pas d’être écarté.

Note de la Berlinale 2020 d’Alex : 9 sur 10
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DAVIDPD le 24 février 2020

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Hideomi Kuze le 26 février 2020

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Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.firstshowing.net/2020/berlinale-2020-minamata-reminds-of-the-power-of-photojournalism/?rand=21919

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Tags: Minamata, photojournalisme, pouvoir, rappelle, Берлинале
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