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Revue « La Syndicaliste » : jeux de pouvoir

Parfois, la meilleure raison de regarder un film, c’est parce qu’Isabelle Huppert est dedans. C’est à peu près vrai pour « La Syndicaliste », un drame policier français enchevêtré mais certainement regardable sur les agissements politiques sales du pays. industrie de l’énergie nucléaire. Rempli d’hommes et de femmes aux sourcils froncés, courant et déclamant et parfois soufflant de manière explosive, le film aspire à être un thriller américain dans le style des années 1970, mais n’est fondamentalement qu’un véhicule des talents de Huppert. Même si l’on ne sait pas exactement ce que fait son personnage – une représentante syndicale –, elle retient votre attention avec une concentration et une urgence fébriles.

Huppert incarne Maureen Kearney, une dirigeante syndicale d’Areva, une entreprise française de technologie nucléaire contrôlée par l’État. Fonctionnaire pragmatique et exigeante, Maureen prend son mandat au sérieux – Areva compte plus de 50 000 employés au début de l’histoire en 2012 – et ses collègues masculins irrités un peu moins au sérieux, du moins en apparence. Elle est cuivrée et un peu flashy (elle aime les talons dangereusement hauts et les touches de rouge à lèvres) et proche de sa patronne chez Areva, Anne Lauvergeon (Marina Foïs), une numéro douce qui est sur le point de perdre son emploi car, comme elle l’explique, le président Nicolas Sarkozy veut la remplacer avant les prochaines élections.

Il n’est pas évident que Sarkozy pense que renvoyer Anne l’aidera ; elle suggère que c’est parce qu’elle est une femme, attisant la guerre des sexes qui s’infiltre tout au long de ce film. Quoi qu’il en soit, Sarkozy licencie Anne, perdant finalement la présidence au profit de François Hollande, ce qui ajoute un contexte réel à l’histoire sans l’éclairer. Le réalisateur Jean-Paul Salomé donne au film un rythme vif, mais il le bourre de scènes de remplissage, de trop de personnages et d’arcanes politiques. Il ajoute également une allusion au « Vertige » d’Hitchcock – signalez le chignon blond – cela ne rend pas service à son film. (Salomé a écrit le scénario avec Fadette Drouard.)

“La Syndicaliste” suit Anne alors qu’elle tente de travailler avec son nouveau patron, Luc Oursel (un Yvan Attal drôlement méchant), un sexiste condescendant qui se rapproche de Maureen alors même qu’il conspire activement contre elle. L’ampleur de ses projets commence à apparaître après qu’un lanceur d’alerte ait transmis à Anne un document montrant qu’un personnage obscur qui dirige un autre service public contrôlé par l’État, EDF, négocie clandestinement avec un consortium chinois pour construire des centrales à bas prix. (Compris ?) L’idée est de faire d’EDF une puissance nucléaire mondiale et de ruiner Areva, ce qui, comme l’explique Maureen, « sera terrible pour nos salariés ».

Le projet s’avère pire pour Maureen, qui tente d’attirer l’attention sur le plan EDF, mais se heurte en grande partie à l’indifférence. Alors qu’elle continue de faire trembler les cages, elle se heurte à une hostilité croissante, puis un matin maussade, alors qu’elle se prépare à une grande réunion gouvernementale chez elle, un intrus lui met un masque sur la tête et la viole. Une grande partie du reste du film montre Maureen qui fait face aux conséquences de l’agression alors qu’elle se soumet à des examens médicaux invasifs et à des entretiens avec la police qui deviennent de plus en plus antagonistes. Les flics sont perplexes – il n’y a pas d’empreintes digitales, de témoins ou de visuels de surveillance – et ils accusent ensuite Maureen d’avoir inventé le viol pour susciter de la sympathie pour ses luttes politiques.

Basé sur un livre du même titre de Caroline Michel-Aguirre paru en 2019, « La Syndicaliste » ne fait jamais le lien de manière satisfaisante entre les éléments de thriller politique et d’entreprise de l’histoire et l’épreuve traumatisante de Maureen. La façon dont Salomé gère le viol n’aide pas. Le film s’ouvre juste après qu’une femme de chambre trouve Maureen attachée dans le sous-sol de sa maison, puis l’histoire revient sur plusieurs mois, après quoi elle commence à se dérouler chronologiquement. C’est bien, même si la structure est tristement familière, mais cela finit par transformer le viol en un point culminant du récit, ce qui est tout simplement dégoûtant. Huppert, qui rend la douleur et la rage de son personnage viscérales, suffit.

La Syndicaliste
Non classé. En français et hongrois, sous-titré. Durée : 2 heures 1 minute. Dans les théâtres.

Le texte ci-dessus est une traduction automatique. Source: https://www.nytimes.com/2023/11/30/movies/la-syndicaliste-review-isabelle-huppert.html?rand=21388

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Tags: jeux, pouvoir, revue, Syndicaliste
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